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Charlotte Aillet œuvre à la promotion de la culture à Jérusalem, pour l’Institut Français. J’ai hésité à la choisir comme sujet. Elle n’était pas sûre, non plus, de correspondre aux profils majoritairement créatifs présentés jusqu’à présent. Car si elle œuvre pour la culture, elle travaille derrière le décor. Elle promeut, et en principe, n’apparait pas.

Culture, Jérusalem, Palestine, oulala, comment aborder son présent? Sujet qui brule, et malgré un territoire en souffrance au thème largement relayé par les médias, je n’y connais finalement pas grand-chose. Je n’ai jamais foulé le sol ni d’Israël ni de Palestine. Et je ne veux même pas émettre une once d’avis sur des conflits que je ne maîtrise pas. Je me souviens juste oh combien il était difficile pour les architectes de Gaza, de m’envoyer leurs projets lorsque je m’occupais du concours de la nouvelle architecture arabe. Occasion pourtant offerte par la CA’ASI, au lendemain du printemps arabe, de s’exercer à la construction ou la reconstruction.

Alors nous avons toutes les deux pris notre temps dans l’élaboration de ce travail. Elle pour l’interview, moi pour la rédaction. Et nous y sommes arrivées.

Je crois.

Elle a conclu son interview me disant que «nous» manquions d’exigence, que «nous» descendions actuellement très bas dans la considération politique de la culture. Et pourtant lui ai-je répondu, «nous» n’avons jamais eu autant d’outils de diffusion? Oui mais demeure l’urgence à diffuser la culture.

Pour la liberté.

Elle me parle du travail de l’artiste palestinienne vivant à Gaza, Nidaa Badwan, ses «100 jours de solitude» œuvre emblématique, expression d’un enfermement forcé, d’un avenir limité aux mètres carrés d’une chambre, d’une jeune artiste coincée entre le Hamas et Israël.

Quand les justiciers se confondent avec les bourreaux, que tout est réduit à l’enfermement et que la vie devient une descente aux enfers…

Charlotte Aillet s’est construit un devoir de résistance culturelle, qui l’a mené aujourd’hui là ou l’enfermement devient paroxystique.

Comment ignorer ce courage à aller voir là où ça fait mal?

Elle a grandi à la campagne, choix de ses parents, fait du théâtre pendant sept ans et après le baccalauréat est entrée en faculté dans une filière linguistique. Première grande résistance, elle n’y reste que trois mois. Car dans ces prémices de la vie étudiante, avec ses amis de longue date, germe l’idée d’un collectif en pleine nature, dans les bois de la ferme familiale.

Armé d’une conscience organisationnelle, le collectif «le Ventre», avec l’idée de la matrice, est créé. Il réunit une vingtaine de personnes. Il perdure 10 ans et permettra d’organiser, entre autre, trois résidences d’été dans ces bois. «Il y avait le désir de faire ensemble. Dans la réalité, les choses se sont avérées très différentes. Des décalages se sont créés. Mais à partir de cette expérience, je me suis dit je veux travailler avec des artistes» raconte Charlotte Aillet.

Parallèlement elle est embauchée à Toulouse dans une association organisatrice de spectacles culturels pluridisciplinaires, mais les moyens y sont précaires. Elle enchaîne alors un stage dans la société de production de spectacle Blue Line Production (société ayant produit la chanteuse talentueuse et très actuelle Anne Sila), stage qui aboutit à une embauche. Elle y reste 1,5 an puis, soif de découverte oblige, part au Canada (…)

Lire l’article dans son intégralité :

Mai, vive la liberté avec Charlotte Aillet

Pour en savoir plus :

Le site de l’Institut Français de Jérusalem

Article sur Nidaa Badwan The New York Times

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